PIANISTES, CLAVECINISTES, ORGANISTES ET ACCORDÉONISTES

Tout commence par une idée. Peut-être voulez-vous intégrer un groupe existant ou créer une nouvelle formation ? Peut-être voulez-vous donner une nouvelle dimension à votre jeu ?

Revisitez d’un autre œil les différents systèmes utilisés pour bénéficier ensuite d’une utilisation globale aisée !

 

visualiser et mieux ressentir

L’anatomie fonctionnelle au cœur de votre technique au service de la musique !

 

préface de Manuel Rocheman

Pianiste de jazz

Nous sommes à la fois des interprètes et des improvisateurs, compositeurs de l’instant. L’urgence de la musique qui nous habite qui induit notre rapport indéfectible à l’instrument, condition sine qua non sans laquelle on ne pourrait se sentir tout à fait libre d’improviser toutes les phrases mélodiques et rythmiques, créer et gérer tous nos imaginaires musicaux, nous fait parfois oublier notre enveloppe corporelle.

Je ne développerai pas ici à quel point il est important pour nous musiciens d’être en osmose totale avec notre instrument. C’est pourtant cette osmose qui risque de poser problème à un moment ou à un autre de notre carrière car on peut tout simplement risquer d’oublier « l’humain » à force de s’entraîner inlassablement, à force de définir de nouvelles routines de travail qui ont tendance à se rallonger, bref à placer la barre très haut, peut-être trop haut parfois.

J’ajouterai que nous autres, pianistes de jazz improvisateurs, courons un peu plus de risques que la moyenne car nousjouons généralement en public plus longtemps lors de nosreprésentations que nos confrères pianistes classiques, les engagements en clubs comprenant souvent 3 passages (sets)de 45mn chacun, ce qui nous confronte en outre au problème de l’endurance.

Nous avons également une tendance naturelle à vouloir surcompenser le volume sonore émis par notre instrument en jouant avec le plus de force et de poids possible, étant pratiquement toujours entourés sur scène ou dans le cadre de nos séances de répétitions, d’instruments amplifiés et d’une batterie, la lutte étant donc inégale. Je tiens pourtant à préciser que j’adore la batterie !

Pour pouvoir éviter de se faire mal j’ai peu à peu compris avec le temps l’importance d’avoir une meilleure conscience et perception de notre anatomie ainsi que certaines notions de détente. Nos précieux doigts, qui sont extrêmement sollicités, ne viennent pas de nulle part, ils sont reliés à notre main qui est elle-même reliée à notre avant-bras, puis au bras, à l’épaule, à la ceinture scapulaire, puis à la colonne vertébrale. Tout part du dos dont nous devons peu à peu prendre conscience puis parvenir à muscler. Il est très important de pouvoir mobiliser l’ensemble de notre chaîne lorsque l’on joue une note.

Seul avec soi-même, et avec l’exigence que requiert la pratique instrumentale de haut niveau, l’instrumentiste s’engage sur une voie dont il ne mesure pas véritablement les risques physiques.

La nécessité d’être aidé est indispensable à mes yeux, ou à mes doigts si je puis dire...

Marc Papillon est devenu une référence incontournable dans ce domaine, il a une connaissance et une expérience unique en la matière, s’appliquant à tous les instruments de musique et à toutes les pratiques des différents styles musicaux.

Sa publication sur les claviers se révèle être un outil indispensable pour parfaire la connaissance des schémas corporels biomécaniques et nous aider à mieux faire cohabiter notre esprit musical avec notre corps. Toutes les problématiques auxquelles un pianiste professionnel est ou sera confronté un jour, y sont abordées de façon claire et précise.

Ce volume est obligatoire.

Manuel Rocheman - Pianiste de jazz

préface de Vincent Lhermet

Accordéoniste et professeur au CNSMDP


L’anthropologie nous enseigne que les premiers gestes de musique à la Préhistoire relevaient de besoins humains de résonance avec le monde, et que le chant et la danse, formes d’incarnations au sens étymologique (carne = la chair, le corps), n’y étaient pas absents.

Pendant longtemps, le corps a été le grand oublié des récits de l’enseignement de la musique et en particulier chez les instrumentistes. Si des disciplines héritées des traditions de l’Asie orientale telles que le yoga, le Tai-chi-chuan, le Qi Gong sont parfois intégrées aux cursus des conservatoires, avec l’ajout de la Technique Alexander, du body mapping ou des Pilates etc, c’est que nous avons pris conscience non seulement que l’alignement corporel améliorait considérablement la relation résonante entre un corps et un instrument dans l’espace, mais surtout que la connaissance de son propre corps par le musicien transformait son rapport à la musique, ses formes d’adresse au public et à son instrument.

Le livre de Marc Papillon est le résultat d’une expérience sur le long terme qui conjugue la connaissance anatomique et le sensible. Au cours de 3 actes dédiés aux claviéristes (pianos, clavecins, orgues, synthétiseurs et accordéon), l’auteur déconstruit certaines expressions parfois appliquées à la posture tout en proposant d’autres modèles basés sur l’écoute de soi et la confiance en soi : ce qui nous rapproche les uns des autres -l’anatomie humaine- tout autant que ce qui fait la singularité de chacun.e.

Le vocabulaire anatomique, richement illustré de photos permet une prise de conscience personnelle des éléments présentés.

En tant qu’accordéoniste, concertiste et professeur, la relation au corps a toujours été pour moi essentielle. Je vois en cette parution un outil formidable pour poursuivre cette recherche avec mon instrument-poumon, l’accordéon et pour accompagner mes étudiant.es dans l’expression d’elle.eux même.

A ce titre, je recommande très chaleureusement cet ouvrage !


Vincent Lhermet

Accordéoniste et professeur au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.



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